De la nécessité impérative de l’oubli

Comment la résilience serait-elle possible sans l’oubli ? Sans l’oubli de la manière dont quelque chose se présente, comment pourrait-on la surmonter ? Elle se présenterait à moi continuellement, quotidiennement, de la manière dont elle s’est toujours présentée. Je serais embourbé dans cet éternel présent, devenu un passé. Je serais l’ancêtre de moi-même, et non ma descendance perpétuelle. Je ne pourrais apprécier vraiment la nouveauté de chaque journée, car elle serait toujours la même dans mon esprit, inutilement répétée.

Sans oubli, nous sommes coincés dans un jour sans fin.

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