Refuser le discours normatif du deuil?

Dans une interview sur Philomag, Vinciane Despret part en guerre contre l’expression ‘faire son deuil’, qui imposerait une norme à la psyché. Elle donne l’exemple d’une amie en psychothérapie pour le deuil de son fils, qui s’est vue conseiller de parler de lui au passé plutôt qu’au présent. L’amie s’est rebellée : « Ma psy est là pour m’aider, pas pour m’apprendre à parler ». Pour Despret enthousiaste, « On tient là un joli moment de résistance politique [contre la domestication de la psyché] ».

Je suis stupéfait. L’amie initie la démarche de se faire conseiller pour son deuil, au lieu de le vivre à son idée. Elle reçoit l’aide basique pour ceux en manque d’inspiration. Et la refuser devient “un joli moment de résistance”… contre le pouvoir du psy ou contre sa propre incapacité ??

Quand on ne parvient pas à accéder à son miroir d’âme, faut-il s’étonner que le psy vous tende un modèle standard ? Invertissez vos connexions corticales, madame Despret, pour penser à l’endroit…

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