Abstract: Le duo sexe/genre fait polémique. Je présente la ligne générale du blog, anti partisane —elle critique la négation du genre ainsi que les excès du wokisme à son sujet. Puis sont résumés et listés par ordre de lecture préférentiel les articles du blog sur genre, sexe, féminisme et militantismes apparentés.
La ligne générale suivie :
Fuyons les dualismes simplistes tels que le sexe génétique. Fuyons également les égalitaristes, qui voudraient effacer de la génétique l’origine de nos pulsions. La conscience ne contrôle pas tout. La reprogrammation culturelle montre ses limites sur le comportement. L’agressivité est un avantage ou un inconvénient selon le contexte. Elle ne se limite pas aux affaires sexuelles. Elle est correctement canalisée dans une société en bonne santé, pose des problèmes quand les conflits sociaux s’amplifient. Le défaut d’empathie pour l’autre est d’abord un souci avec l’image de soi. Le défaut s’aggrave quand l’autre est différent, par la culture… et le genre.
Faire accepter et valoriser les différences individuelles ? Ce n’est pas seulement militer pour la tolérance. Il faut un collectif présent et puissant dans les esprits. Or la société devient une mosaïque de tribus dotés de leurs propres règles. Les lois collectives sont moquées. L’individu-roi refuse qu’elles s’appliquent à lui. Les militants font de même et encouragent la formation de clans réactionnaires. L’effort de médiation et de réconciliation générale est en berne.
Sexe et genre dans la société du spectacle
Les décideurs subissent des pressions clientélistes et médiatiques, alors qu’ils sont mandatés pour représenter l’intérêt du plus grand nombre. La société du spectacle remplace la gestion débat-mesures-résultat. Le spectacle requiert que la situation s’aggrave même quand elle s’améliore.
L’actualité est toute entière dédié aux spasmes du présent, qu’elle coince entre les ratés du passé et un futur à sauver de l’apocalypse. Le spectacle réclame des acclamations immédiates, des votes et des likes. Tandis que la gestion collective, c’est s’intéresser à nos aïeux et se préoccuper de nos descendants. C’est trouver la solution d’un problème dans la durée et non dans l’instant.
Le militantisme détourne les yeux de l’effondrement du pouvoir collectif, qui est le seul moyen d’intégrer les valeurs dans la société entière. Il participe même à son impuissance quand il refuse les compromis. Le paysage s’emplit d’extrémistes et le centre disparaît.
Ordre préférentiel pour la lecture des articles
Qu’est-ce que le féminin et le masculin ?
Proposition d’une nouvelle définition du féminin et du masculin, affranchie de la génétique, mais qui met l’accent sur deux tendances fondamentales de la personnalité : collectivisme/féminité versus individualisme/masculinité. Le sexe mâle se contente de pousser vers l’agressivité individuelle, effaçant le collectivisme spontané du sexe femelle. C’est la principale poussée ontologique. Selon l’environnement rencontré, elle produit un genre et une personnalité émergents qui s’éloignent parfois nettement de la moyenne rencontrée dans chaque sexe génétique.
Le féminisme s’est concentré sur le problème des droits individuels des femmes inférieurs à ceux des hommes. Cette lutte a malheureusement beaucoup amplifié l’individualisme au détriment du collectivisme. Les hommes n’ont pas en parallèle réduit leurs prétentions individuelles pour se préoccuper des autres. Bouleversement de société qui dépasse les affaires de sexe.
Les femmes, le désir et le consentement
Les quatre ères du désir féminin, du plaisirocène au déboussolement contemporain. Remontons l’ontologie du désir mais gardons-nous de placer en lui une finalité excessive. Le désir peut s’éduquer mais trop d’éducation le vieillit.
Du féminisme universel au wokisme sectaire
Le féminisme est parti d’un authentique éveillisme universel mais tend à s’enterrer dans un wokisme sectaire à l’américaine. Il doit apprendre à se passer du symbolique, par exemple de la discrimination positive : dans une société déjà très concurrentielle pour les hommes, les passe-droits entretiennent un anti-féminisme primaire.
Le genre, cet obscur objet du désordre
Revue de la BD écrite par Anne-Charlotte Husson et dessinée par Thomas Mathieu. Elle retrace avec une grande clarté l’historique des études du genre et les vives polémiques déclenchées par elles en France. Chaudement recommandée. Néanmoins la causalité ontologique du genre (sexe génétique, pulsions, histoire personnelle) est mise sur un pied d’égalité avec la causalité téléologique (culture, image de soi). Or la première est constitutive du genre, la seconde en est un rétro-contrôle, qu’il faut harmoniser avec la constitution. S’enfermer dans une image idéalisée de soi ne fonctionne pas.
Non-binarisme et anti-binarisme
À partir de l’exemple de Théo qui se renomme Théa, je montre la différence importante entre les vrais non-binaires, qu’on entend peu, et les anti-binaires, ardents militants.
Genre: les non-binaires existent-ils ?
Les non-binaires existent mais ce sont rarement ceux que l’on entend s’appeler ainsi, qui sont plutôt des anti-binaires. La distinction est importante pour connaître les vraies préférences des personnes, leur sociabilité, leurs névroses cachées et leur véritable contribution à la cause du genre.
Hétéro ? La flemme
Les excès du féminisme militant compliquent la défense de la condition des femmes et enferment souvent dans une impasse personnelle. Exemple d’une philosophe qui développe une flemme pour l’hétérosexualité.
Masculin soustrait ou additionné au féminin ?
Retour sur un effet secondaire du féministe: une société unisexe où le collectivisme / la féminité a disparu. Réaction proposée aux hommes : éviter l’extinction du mâle c’est assimiler en soi la femelle quand elle se raréfie autour. Sans cet effort, l’hyposexualité nous guette, hommes autant que femmes.
Vivre à trois
Quelle formule de base pour le compagnonnage ? Le couple est-il toujours le mode adapté à l’époque ? Une réflexion sur le couple en tant que “troisième larron”, entité indépendante créée par le compagnonnage, n’existant que par lui, mais portée asymétriquement par ses membres.
Qu’est-ce qu’une femme?
Ariane Nicolas revisite la question de Simone de Beauvoir, 70 ans après, dans le contexte houleux de la transidentité de genre. « Une femme, si j’en crois mon expérience propre, je ne sais pas ce que c’est », annonce-t-elle.
Pourquoi porte-t-on du maquillage?
4 réponses de philosophes qui font sans doute comme les maquillés : ils cherchent à attirer le regard…
Toutes des mal baisées ?
Je reprends le titre de Victorine de Oliveira, qui donne le bâton pour se faire battre. L’ego surdimensionné et ne supportant pas la moindre blessure est au coeur du macho, et maintenant de la fécha, son équivalent illustré par Victorine. Le masculin est aveugle. En émancipant la part masculine des femmes, on a doublé le nombre d’aveugles. Réveillons le féminin en nous, hommes et femmes, pour les apaiser.
Quand les femmes se chargent de l’histoire du couple
Sexe génétique et genre culturel ne sont pas concurrents dans l’étude de nos comportements, sauf quand un a priori culturel cherche à manipuler les études. Un exemple avec Ellie Anderson, une philosophe américaine militante du genre, qui voit la femme toujours seule à faire du nettoyage, celle de l’histoire du couple cette fois…
Le mauvais troisième
Le troisième larron est un concept essentiel pour comprendre la vie et le destin d’un couple. Ce Tout résultant de la fusion des partenaires, porté asymétriquement par l’un et l’autre, explique la pérennité de couples qui nous semblent bien mal assortis, tandis que des compagnons apparemment plus fittés se séparent sans états d’âme.
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