Genre: les non-binaires existent-ils ?

Abstract: Les non-binaires existent mais ce sont rarement ceux que l’on entend s’appeler ainsi, qui sont plutôt des anti-binaires. La distinction est importante pour connaître les vraies préférences des personnes, leur sociabilité, leurs névroses cachées et leur véritable contribution à la cause du genre.

Non-bi et bi-nom

Un article de 2022 précisait la distinction entre non-binaire et anti-binaire. Un non-binaire ne se reconnaît pas dans le binarisme femme/homme culturellement dominant. L’anti-binaire va plus loin : il milite vivement contre ce binarisme, parce qu’il associe naturellement femme et femelle, homme et mâle, alors qu’il veut transgresser cette filiation.

Les vrais non-binaires sont ainsi les bisexuels, femelles et mâles. Ils incluent aussi des lesbiennes et des homosexuels, mais ce sont généralement les moins rigoureusement déterminés. Ce sont par exemple ceux ayant vécu en couple hétéro avant de faire leur coming-out, la sexualité hétéro les ayant laissés insatisfaits, sans qu’elle génère la moindre répulsion. Les non-binaires ne font pas de leur préférence de genre une marque identitaire cardinale et ne l’affichent pas. Ils apprécient la tolérance sans être pour autant des militants acharnés à l’imposer.

Faux non-binaires

Impossible de voir un non-binaire dans un trans-sexuel, qui veut aligner un changement de sexe sur son changement de genre. Elle est aussi binaire que n’importe quelle hétérosexuelle. Il est difficile également de voir un non-binaire dans un trans-genre. Changer de genre c’est se référer à son binarisme, donc régler sa vie sur lui. La vie en contre n’est pas une émancipation.

Sans surprise, les personnalités des non-binaires et des anti-binaires sont très différentes. Le médecin ne trouve pas de névroses plus marquées que la moyenne chez les non-binaires. Il n’existe pas cette grande fréquence d’agressions qui caractérisent les antécédents des anti-binaires. Le non-binaire est sociable et transparent dans les milieux hétérosexuels. Ses habitudes le font considérer au pire comme un original par ses voisins et collègues.

Agnostique du genre

Le non-binaire est un agnostique du genre. Même posture que l’agnostique dans la querelle athée/théiste : il ne veut pas y participer, la jugeant stupide, mais cela n’empêche pas les autres de vouloir l’obliger à prendre parti. Je lui conseille la raideur du centre,  c’est-à-dire non pas l’indifférence ou l’incertitude, mais le renvoi motivé des militants des deux bords en pointant leurs incohérences, qui sont nombreuses, entre la négation de l’influence culturelle et la négation de l’influence génétique du sexe.

Les vrais non-binaires et les hétéro tolérants représentent l’immense majorité de la population, sa partie la moins névrosée aussi. S’ils se rejoignaient dans cette raideur du centre, le wokisme de genre se serait éteint depuis longtemps. Les LGBTQQI2SAA+ n’auraient pas besoin de réclamer leurs droits car peu de monde les auraient contestés. Sans raideur du centre par contre, laisser militer ceux qui veulent faire reconnaître leur a-normalité… a toutes les chances de continuer à situer les transgenres dans les a-normaux.

Un sigle encore trop court

C’est contre-productif pour la communauté LGBTQQI2SAA+. Il n’est pas surprenant en fait de constater sa terrifiante hétérogénéité, et la haine qui règne entre certaines factions. Atmosphère facile à comprendre en scindant ses deux composantes, les non-binaires et les anti-binaires, les premiers un gaz homogène et les seconds une collection de particules névrotiques incompatibles et outrées.

Les non-binaires trouvent le sigle LGBTQQI2SAA+, malgré sa longueur sans cesse améliorée, encore court et réducteur. Ils accoleraient volontiers un H pour Hétéro et ainsi réunir tout le monde au sein de l’humanité. Ce ne sont pas ceux-là que nous entendons soutenir la cause du genre, malheureusement…

*

Synthèse SEXE et GENRE

Laisser un commentaire