Deux vitesses pour la pensée?

Tortue prétentieuse et lapin crétin En psychologie les théories à double processus de la pensée opposent généralement mode automatique inconscient et mode contrôlé conscient. Elles ont été popularisées en particulier par Daniel Kahneman dans ‘Système 1 / Système 2, Les deux vitesses de la pensée’ (2012). Si l’ouvrage a connu pareil succès, c’est qu’il est … Lire la suite

Moi, chercheur, malhonnête?

Banc d’essai des morales La newsletter de Philomag revient en force après la pause estivale avec une étude américaine sur 1098 étudiants dans 10 pays comparant les morales utilitaristes et déontologiques. En testant le comportement des étudiants par des jeux de dés et de sommes à gagner, les chercheurs tombent sur un résultat contre-intuitif : ceux … Lire la suite

Peut-on être lucide et heureux ?

La nature des objets mentaux La question titre fait l’objet d’un dossier de Philosophie Magazine. Avant d’y répondre, jugeons de sa pertinence. Lucidité et bonheur sont-ils comparables, opposables, associables ? Certes la lucidité semble un frein au bonheur, pointant toutes les raisons d’en manquer. Mais ces concepts sont-ils de même nature ? Qu’est-ce d’ailleurs qu’une “nature” mentale ? … Lire la suite

Débroussaillons les classifications ontologiques

Avertissement L’idée même de classification “ontologique” est suspecte. Qu’est-ce que l’être d’une chose par seule référence à la chose ? Par définition elle est seule à l’éprouver. Une accroche pour la connaissance : l’être résulte d’une constitution. Mais si nous croyons connaître la constitution en soi —l’être de la constitution— cela nous situe en créateur de la … Lire la suite

Un lieu est-il un cadre ou un agent mental ?

Cet article intéressera les philosophes de l’esprit. Il développe le principe de scène intérieure mentale et l’explique neurologiquement. Il relie les notions d’agent réactif et cognitif, autrement dit nos automatismes de perception et nos générateurs de décision. Un lieu est-il un cadre ou un agent ? La question vous semble peut-être absconse ou saugrenue ? Quelle importance … Lire la suite

Le paradoxe de Fermi existe-t-il?

Où sont les E.T. ? Le paradoxe de Fermi est la contradiction entre deux affirmations :a) Le nombre d’étoiles et de systèmes planétaires stables est tellement grand que la vie doit être répandue dans la galaxie, dont des espèces intelligentes aux artefacts dépistables.b) Il n’existe aucune preuve sérieuse d’une visite de la Terre par des aliens, et … Lire la suite

Les mots créent-ils l’idée?

C’est clair! Bertrand Périer, avocat: « Il est tout à fait clair pour moi que les mots créent l’idée et non l’inverse ». Étonnante divinisation de la communication, des mots qui seraient là avant leurs abstractions constitutives. C’est la transposition au langage du créationnisme ; un Dieu formé de tous les mots possibles est à l’origine de chacune … Lire la suite

«Ne faites jamais d’une passion votre métier»

En avance ou perdu? Si je fais d’une passion mon métier, je suis contraint d’adopter le consensus qui fait le coeur de la discipline. Je l’étudie, l’approfondis, le délimite, le soutiens auprès des profanes. Le métier est le pôle collectiviste de la discipline. Plus je m’y attache plus je suis valorisé en tant que professionnel. … Lire la suite

Les neurosciences et le droit

La main tendue du philosophe Je n’ai pas trouvé meilleure synthèse à ce sujet qu’un remarquable numéro (60) de Cités paru en 2014 : « Que pensent et que veulent les neurosciences cognitives ? ». Le thème permet la confrontation entre philosophes et neuroscientifiques à propos du problème corps/esprit. Yves Charles Zarka, pour les philosophes, commence par tendre … Lire la suite

Expliquer la conscience en tant que phénomène

Abstract: Peut-on aujourd’hui expliquer la conscience en tant que phénomène ? Le problème s’enracine déjà dans la matière : pourquoi des propriétés inattendues surgissent-elles de certaines organisations physiques ? Importante remarque subsidiaire : ces propriétés n’apparaissent qu’à quelque chose d’au moins aussi complexe. Impossible donc de réduire les points de vue de la constitution et de l’émergence l’un à l’autre. C’est dans cette opposition que naît un fragment de conscience, dont les plans se surimposent à mesure que la réalité se complexifie, d’abord dans les niveaux d’information matériels, puis virtuels dans la profondeur des réseaux neuraux. Chaque niveau de réalité construit sa propre interaction bidirectionnelle, celle qui constitue et celle qui éprouve sa constitution. Plus la complexité est élevée, plus le phénomène éprouvé est riche et profond.

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